Pour faire ressortir les sujets et donner de la profondeur, les particules doivent s’interférer harmonieusement. L’essentiel du travail réside donc dans le choix des teintes. «Je joue sur l’illusion d’optique : plus on recule, plus l’image se concrétise. C’est un travail long, je passe en moyenne deux mois par tableaux sur de grands formats».
Pour autant, l’artiste ne compte pas abandonner cette technique. Elle projette d’accentuer cette illusion sur ses prochaines toiles afin que l’on devine encore moins les motifs de près.
La gaieté de la vie
«J’ai eu une période surréaliste puis j’ai eu besoin d’éclater ce moule. Nous, les hommes, nous sommes aussi des particules». «Le couple à la moto», «Les Amoureux en barque», «Indolence», «Ballade sous la pluie»… Les thèmes peu agressifs des ses tableaux inspirent la sérénité.
«J’essaie de rendre la gaieté de la vie, de donner quelque chose de sympa à voir plutôt que perturber».
«Je ne voulais pas faire comme les autres». Les toiles de Marie-Gabrielle Carrassan se veulent innovantes.
Pour représenter ses sujets, l’artiste hyèroise dessine des milliers de «particules», autrement dit de confettis colorés.
Une technique aux airs de pointillisme, la principale différence étant la forme du trait : Marie-Gabrielle Carrassan ne peint pas par touches, mais dessine des ronds, ce qui rend ses toiles pétillantes.
A-L C.
– Var Matin – Juillet 2004
Jeu d’optique